Le CNT estime à trois milliards de dollars ses besoins pour les quatre mois à venir. Le 9 juin dernier, les pays du groupe de contact s'étaient engagés à apporter une aide de 1,1 milliard de dollars. Paris avait promis de débloquer environ 400 millions de dollars de fonds souverains libyens, actuellement gelés en France.
Juridiquement rien ne s'oppose à ce versement puisqu'il s'agit de fonds publics libyens qui peuvent donc être récupérés par l'autorité légitime du pays, en l'occurrence le CNT reconnu par Paris. De source diplomatique française, on affirme que c'est en cours et que le retard est dû à des questions techniques.
Le Koweït devait verser plus de 170 millions de dollars, et l'Italie s'était engagée à hauteur de 500 millions de dollars en prêts et en carburant.
Car les rebelles libyens sont à cours de carburants. Les raffineries du pays sont détruites. Mais les pipelines sont en revanche intacts. Une cargaison de brut en provenance de la zone contrôlée par le CNT a été livrée en avril au raffineur américain Tesoro. Mais depuis, la production a été stoppée en raison de problèmes de sécurité.
Le Qatar a proposé d'aider les rebelles à exploiter leurs ressources pétrolières, et le ministre des Finances du CNT vient d'annoncer que des discussions sont en cours avec le Français Total et l'Allemande Wintershall.
Mais en attendant, le CNT n'a pas de ressource propre, et les liquidités récupérées dans les banques de Benghazi s'épuise.