Pour les uns c’est une preuve de bonne foi. Pour les autres, un geste politique avant tout. Dans les deux cas, l’ouverture de cette enquête préliminaire permet de montrer que le l’Etat marocain ne reste pas les bras croisés dans cette affaire.
Depuis les déclarations de Luc Ferry, le gouvernement n’avait eu aucune réaction officielle. Une semaine après, le ministre de la Justice marocain a rectifié le tir. Le procureur du roi a reçu l’ordre d’ouvrir une enquête approfondie. La police va devoir déterminer si oui ou non des mineurs ont été abusés sexuellement par un ex-ministre français. Une façon de montrer que le Maroc veut que la justice fasse son travail. Comme l'a affirmé sur RFI Nouzha Skalli, la ministre marocaine de la Famille.
Mais rien n’est gagné. Tout dépend du temps que va prendre cette enquête préliminaire. Comme l’affirme l’un des avocats de l’association marocaine «Touche pas à mon enfant» qui a déposé une plainte contre x à Paris. Ces enquêtes peuvent prendre beaucoup de temps et être une manière élégante d’enterrer le dossier.