C’est à la cour d’appel de Marrakech que les deux associations ont déposé leur plainte. Au Maroc, les propos de Luc Ferry sur de possibles actes sexuels commis par un ex-ministre français avec des mineurs ont choqué.
Pour Najat Anwar, ce sont des accusations graves que la présidente de l’association « Touche pas à mon enfant » veut voir soumises à la justice : « Si ce présumé pédoministre a commis cet acte, il faut qu’il soit puni. Parce que ça sert à quoi de se battre contre des pédophiles notoires, si on laisse des VIP, 'very important pédophile', libres dans la nature… Nous, on est là, on ne va rien lâcher, on va aller jusqu’au bout ».
Les deux associations ont demandé que Luc Ferry soit entendu par la justice marocaine en tant que témoin et qu’une enquête soit ouverte. « Touche pas à mon enfant » compte également déposer plainte contre X à Paris. Autant de procédures pour faire pression sur les autorités et faire en sorte que tous les responsables soient désignés, explique Mustapha Errachdi, avocat de l'association :
« Nous on n'est pas pour la chasse aux sorcières, on cherche la vérité tout simplement. Selon les informations qu’on a, il [l'ex-ministre suspecté de pédophilie, NDLR] a été au commissariat, il a essayé d’appeler des gens qu’il connaît pour s’en sortir. Pourquoi cet homme a échappé à la justice ? Qui sont les responsables marocains qui ont aidé ce monsieur ? Qui sont les responsables français qui l’ont aidé ? Pour moi, la justice doit être faite ».
Hier vendredi, à Marrakech, le procureur du roi a affirmé qu’aucune instruction judiciaire n’avait eu lieu à l’époque. L’enquête démarre donc à zéro ici et si Luc Ferry refuse de venir à Marrakech témoigner, le tout pourrait prendre beaucoup de temps.
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