L’heure est à l’apaisement à Madagascar

A Madagascar, les délégations qui ont participé pendant deux jours au sommet de Gaborone sont rentrées au pays. Aucune décision franche n’a été prise, mais la SADC réunira un sommet de chefs d’Etat dès le samedi 11 juin 2011 en Afrique du Sud. D’ici là, l’heure semble à l’apaisement pour les différentes factions malgaches, qui espèrent toutes que l’organisation régionale ira dans leur sens. La feuille de route pourrait être validée, mais c’est les conditions de sa mise en œuvre qui sont aujourd’hui sujettes à caution.

De retour de Gaborone, chacun voit midi à sa porte et veut croire à une issue favorable pour son camp. « Je n’hésiterais pas à dire que ça a été un succès déclare Benjamina Ramanantsoa, de l’Escopol, un groupement de partis ayant choisi de jouer le jeu de la transition depuis plusieurs mois. La SADC continue son processus de recherche d’une solution de sortie de crise. On a pu réunir cette fois-ci les onze entités politiques malgaches. Je pense que c’est une évolution, et une évolution positive. On a été ensemble dans le cadre cette réunion ».

Il n’y a pourtant pas eu de dialogue inter malgache, les médiateurs rencontrant les délégations les unes après les autres. La procédure tortueuse se poursuit : samedi à Sandton, la SADC statuera sur la feuille de route, et surtout sur sa mise en œuvre. La mouvance Ravalomanana exige par exemple que le Premier ministre soit issu de son camp.

« Rien n’est encore décidé pour Mamy Rakotoarivelo. Si la SADC avait effectivement entériné la feuille de route, pourquoi aurait-elle convoqué la réunion de Gaborone ? Nous avons dit à la SADC que la mouvance Ravalomanana est disposée à signer la feuille de route, mais dans des conditions qui soient convenables. Il n’est pas possible que le sommet de l’exécutif soit occupé par deux personnes venant de la même mouvance. Nous ne pouvons participer à la feuille de route que si on obtient une garantie de véritable neutralité ».

Il assure qu’il est prêt à travailler avec Andry Rajoelina, confirmé à la tête de la transition. Mais d’autres problèmes persistent, comme le maintien en exil de Marc Ravalomanana.

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