Depuis plusieurs mois, on attend que la SADC se prononce sur la feuille de route rédigée par l’un de ses médiateurs, Leonardo Simao. Mais ni la troïka ni les chefs d’Etat, réunis lors de deux sommets en mars puis en mai n’ont pu donner de position définitive et l’organisation régionale en appelle donc aux Malgaches pour faire avancer le processus.
A l’heure qu’il est, on a du mal à imaginer qu’un terrain d’entente puisse être trouvé. La SADC a convoqué onze groupements politiques : les huit groupements qui ont signé la feuille de route en mars dernier et les trois mouvances des anciens présidents, qui restent opposées à ce schéma. Même si la majorité d’entre eux se dit favorable au processus actuel, les trois principales mouvances d’opposition, celles des anciens présidents gardent leur capacité de blocage.
En cas d’échec, Andry Rajoelina va-t-il alors mettre ses menaces à exécutions et organiser unilatéralement des élections ? Il semble déterminé à ne pas remettre en cause ses acquis depuis qu’il est au pouvoir. Et son régime a pris les devants quant à une éventuelle modification de la feuille de route : dès hier, un Conseil des ministres a validé des projets de lois très politiques, notamment concernant l’amnistie.
Selon le texte, la condamnation de Marc Ravalomanana pour la tuerie du 7 février 2009 devrait être confirmée et le président évincé ne pourrait donc en aucun cas être candidat à la présidentielle.