L'Afrique australe donne «une dernière chance» aux négociations malgaches

Les leaders d'Afrique australe ont décidé ce vendredi 20 mai 2011 lors d'un sommet extraordinaire en Namibie de donner une « dernière chance » à l'opposition malgache de se rallier au plan de sortie de crise préparé par la région.

L'opposition malgache aura une dernière chance de se rallier au plan de sortie de crise préparée par les pays de la SADC, l'instance politique d'Afrique Australe. Vendredi 20 mai 2011, à Windhoeck, les pays de la SADC ont demandé à tout le monde de se rendre le plus rapidement possible à Gaborone pour « trouver une solution globale » à la crise Malgache. La SADC a proposé une feuille de route.

Pour l'instant Marc Ravalomanana l'ancien président renversé, il y a plus de deux ans, par Andry Rajoelina a accepté de se rendre à Gaborone, mais il compte bien discuter du contenu de la feuille de route.

« Il faut mettre en place un système démocratique à Madagascar pour donner les pouvoirs au peuple et laisser le peuple choisir ce qu’il veut comme leader », a annoncé Marc Ravalomanana et il a jouté : « je n’ai pas encore examiné la feuille de route, et les processus de la nomination du Premier ministre ne sont pas consensuelles. C’est trop tôt pour dire que je n’aime pas ou que j’aime la feuille de route ».

Dans le camp du président de la Haute autorité de transition, on estime qu’Andry Rajoelina ne s'y rendra pas pour discuter mais uniquement pour signer cette feuille de route.

« Il appartient à la SADC de bien définir l’ordre de jour de ce rendez-vous à Gaborone pour permettre aux uns et aux autres de statuer et de prendre leur décision, exp

lique Rolly Mercia, ministre de la Communication du gouvernement de transition. S’il ne s’agit pas d’une cérémonie de signature, Andry Rajoelina ne se rendra pas sur place. Je crois qu’il ne s’agit pas d’une journée de signature, mais encore d’une quelconque table ronde pour des négociations, je ne crois pas que le président va assister à des rendez-vous ».  

Parmi les points de désaccords entre les leaders politiques malgache, il y a le sort de l'ancien président Marc Ravalomanana. Celui-ci a été condamné après son renversement pour une tuerie perpétrée le 7 février 2009 par la garde présidentielle, contre des manifestants favorables à Andry Rajoelina. Marc Ravalomanana ne reconnaît pas la cour qui l'a condamné et rejette le verdict du tribunal.

Dans le camp du président de la Haute autorité de transition on estime que c'est au Parlement d'enclencher une éventuelle amnistie.

Partager :