A Madagascar, la CENI se penche sur l’organisation de nouvelles élections

A Madagascar, si la classe politique est très divisée, il y a un point sur lequel tout le monde est d’accord : la nécessité d’élections pour sortir de la crise. Des élections présidentielles, législatives et communales. Quand, et comment ? C’est sur ces questions que le régime de transition et l’opposition s’affrontent. Andry Rajoelina prévoit des élections avant la fin de l’année, alors que l’opposition rejette le processus. La préparation technique en tout cas est en route, elle est menée par la CENI, la Commission électorale nationale indépendante, créée l’année dernière. Critiquée en novembre pour les carences dans l’organisation lors du referendum constitutionnel, elle tente de combler les lacunes, notamment concernant la liste électorale.

La semaine dernière, des membres de la Commission électorale se sont rendus en Afrique du sud pour observer le travail de leurs homologues durant les élections locales. Hery Rakotomanana est rentré optimiste : « Moi, Je peux affirmer en tant que président de la CENI malgache qu’au vu de ce que nous avons observé en Afrique du Sud, il n’y a rien à craindre. Nous avons un calendrier qui fixe les opérations pour avoir la liste électorale fin août 2011 ».

Selon la CENI, 70 % des fiches électorales ont été collectées à Antananarivo, et les opérations ont commencé dans les régions. Le calendrier n’a pas encore été défini et le nouveau code électoral doit être voté au mois de juin par le Parlement. L’observatoire de la vie publique ou SeFaFi considère que des élections cette année sont techniquement possibles, le père Sylvain Urfer appelle donc l’opposition à participer au processus. « Il faut entrer dans les structures qui existent. On peut les améliorer c’est évident, rien n’est parfait. Mais dans la CENI par exemple, il y a des places pour l’opposition ».

Pour l’instant, les mouvances d’opposition boudent la préparation des élections. Elles désapprouvent l’ensemble du processus mené selon elles de manière unilatérale par le régime de transition.

Partager :