L'Otan prolonge sa mission «Unified Protector» en Libye

L'Otan assure le commandement des opérations depuis le 31 mars, son premier mandat prend fin le 27 juin. Il est prorogé de trois mois. Pour le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen, c'est un message clair à l'adresse de Mouammar Kadhafi : l'alliance et les dix-sept pays participants sont déterminés à poursuivre les opérations visant à protéger le peuple libyen. Les avions de chasse de l'Otan effectuent en moyenne 155 sorties par jour dont un tiers avec frappes, mais les forces de Kadhafi parviennent encore à pilonner à l'aveugle les populations civiles, notamment dans les montagnes Nefusa à l'ouest. Pour autant l'Alliance atlantique refuse de parler d'échec ni d'enlisement en Libye.

Les avions de Kadhafi ne volent plus, les forces pro-gouvernementales ne menacent plus Benghazi, et leurs missiles Grad n'atteignent plus le port de Misrata.

L’Otan se félicite aussi d'avoir permis trois cents opérations humanitaires vers la Libye ces deux derniers mois. En revanche, les combattants insurgés n'ont pas vraiment progressé depuis la fin du mois de février. La ligne de front est gelée à l'est au niveau de Brega, et à l'ouest les rebelles de Misrata hésitent à mener des offensives sur Zliten, dernier verrou avant Tripoli.

Les chars pro-Kadhafi, souvent imbriqués dans des zones civiles, lui donnent du fil à retordre, c'est pour cette raison que les hélicoptères de combat français et britanniques sont prêt à entrer en action. Les avions américains assument 80% des missions de ravitaillement, mais leurs avions de chasse sont en réserve.

La France et la Grande-Bretagne sont donc les piliers de l'opération Unified Protector. Les experts notent leur performance tactique mais ils soulignent le fossé capacitaire avec le savoir-faire des Etats-Unis au niveau des frappes de précision, or celles-ci disent ils, sont déterminantes pour enfoncer un théâtre d’opération.

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