Avec notre correspondant en Egypte, Alexandre Buccianti
Selon la commission médicale dépêchée par le procureur, l’ex-raïs souffre de problèmes de tension, d’arythmie cardiaque et de mauvaise irrigation du cerveau. Il a des tumeurs au pancréas et à la vésicule biliaire. Il est dépressif et sujet à une crise cardiaque. Autant de raisons pour le maintien de Hosni Moubarak à l’hôpital de Charm el-Cheikh. Un hôpital où il a été admis le jour ou le procureur général a décidé de l’interroger, à la mi-avril.
Le procureur avait bien ordonné le transfert de l’ex-raïs vers un hôpital militaire à l’est du Caire, mais la chose ne s’est jamais faite. Quant à son transfert vers l’hôpital de la prison de Torra où sont incarcérés ses deux fils, il a été exclu du fait de l’absence de toute unité de soins intensifs.
Une incarcération réclamée avec insistance par les manifestants
La publication du rapport de la commission médicale intervient après la grande manifestation du vendredi place Tahrir. Les manifestants avaient exigé l’incarcération de Hosni Moubarak et l’accélération de son procès. Mais le rapport a peu de chance de calmer les révolutionnaires. On voit déjà sur Facebook des internautes qui affirment qu’on se moque du monde : « Il avait déjà toutes ces maladies quand il était président ».