Khartoum a officiellement notifié aux Nations unies que la mission des Nations unies au Soudan prendra effectivement fin le 9 juillet, date entre autre prévue pour l'accession à l'indépendance du Sud-Soudan.
Quoi qu'il en soit, cette décision n'est pas pour faciliter une solution à la crise d'Abyei. Bien au contraire, elle devrait compliquer un peu plus le jeu politique entre les deux Soudan.
Le quartier général de l'Unmis est situé à Khartoum, mais l'essentiel de ses personnels est déployé au Sud-Soudan. Forte d'environ 10 000 casques bleus et un millier de personnels civils, elle est au Soudan depuis mars 2005, en appui à la mise en oeuvre de l'accord de paix qui avait mis fin à deux décennies de guerre civile entre le Nord et le Sud. Accord aujourd'hui violé avec avec l'occupation d'Abyei par les Forces armées du Soudan.
L'avenir de l'Unmis était d'ailleurs l'une des préoccupations de la délégation du conseil de sécurité des Nations unies qui a séjourné il y a un mois dans le pays. Et l'une des pistes évoquées par ses membres était notamment un redéploiement d'une grande partie des moyens humains et matériels de cette force, dans le cadre d'une nouvelle mission au Sud-Soudan, dès le 9 juillet, date d'indépendance de ce nouveau pays, mais cette fois-ci, dans le cadre d'une nouvelle mission.