Comme le veut la Constitution, c'est ce 29 mai, à Eagle Square que Goodluck Jonathan va officiellement être investi président de la République du Nigeria devant plusieurs milliers d'invités. Depuis plusieurs jours, le stade, qui s'étend sur 5 hectares, fait l'objet de toutes les attentions. Il n’est pas question en effet de voir la cérémonie endeuillée par des explosions, comme ce fut le cas le 1er octobre dernier, lors de la célébration des 50 ans de l'indépendance du Nigeria.
Aussi 10 000 hommes, des militaires, policiers et membres des services de renseignement, ont été déployés à Abuja. «La sécurité est maximale» indique Moshood Jimoh, le porte-parole de la police de la capitale fédérale. «Le périmètre de sécurité a été étendu et il est interdit à tout véhicule de circuler a moins de 3,5 kilomètres autour d'Eagle Square», a-t-il expliqué à RFI. «Soixante dix-huit véhicules abandonnés sur le bord des routes ont également été enlevés».
La semaine dernière, des rumeurs circulaient sur de possibles attentats à la bombe, mais les autorités ont assuré ce samedi dans la soirée qu'elles étaient infondées.
Les défis du président Goodluck Jonathan
L'ONG de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch, a publié samedi 28 mai 2011 un communiqué pointant les problèmes de gouvernance au Nigeria et appelant le nouveau chef d'Etat à faire des droits de l'homme sa priorité.