Niger : le retour des expatriés à Arlit est envisagé

Le président nigérien Mahamadou Issoufou, invité de RFI, dimanche 29 mai 2011, a évoqué un prochain retour des expatriés français sur les sites miniers d'Areva dans le nord du Niger. Suite à l'enlèvement de sept salariés d'Areva et de la Satom en septembre 2010 à Arlit, il n'y a plus un seul expatrié sur les sites d'Imouraren et dans les deux mines d'Arlit. L'activité se poursuit avec du personnel nigérien. Selon le président Issoufou, les autorités nigériennes ont récemment discuté de cette question avec les autorités françaises et la direction d'Areva. « Toutes les dispositions sécuritaires sont arrêtées », précise notamment Mahamadou Issoufou.

C'est l'Elysée qui donnera le feu vert pour le retour des salariés français dans le nord du Niger mais cette décision se fera à une condition : que l'Etat nigérien accepte de renforcer le dispositif sécuritaire sur place. Depuis septembre 2010, le Niger a déployé 550 forces de défense spécialement dédiées à la sécurité des installations minières et du personnel d'Areva et de ses sous-traitants.

Or, selon nos informations, la France a demandé au Niger de déployer un bataillon supplémentaire de plusieurs centaines d'hommes sur la zone d'Arlit. Toujours d'après notre enquête, le 20 avril dernier, le président Issoufou aurait signé une lettre d'engagement en ce sens. Il lui resterait maintenant à signer cette convention de sécurité.

En contrepartie, Paris se serait engagé à renforcer sa coopération avec Niamey sous forme de fourniture de matériel et de formation militaire. Le 10 mai dernier, le général Pugat, le chef d'état-major particulier de l'Elysée était à Niamey pour faire avancer le dossier.

Dans tous les cas, le retour des expatriés dans le Nord se fera par étapes. Une dizaine de personnes dans un premier temps, pour atteindre au final une cinquantaine d'expatriés à Arlit et près de 200 à Imouraren. Des résidences (compounds) ultra-sécurisées sont prêtes à les accueillir.

En attendant, les mines d'uranium n'ont jamais arrêté de produire grâce aux travailleurs nigériens. La preuve : un nouveau chargement de yellowcake (concentré d’uranium) est parti samedi d'Arlit pour le port de Cotonou au Bénin.

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