Avec notre correspondante à Addis-Abeba
Avant de rejoindre le sommet extraordinaire, les chefs d'Etat du comité ad hoc ont eu l'occasion d'auditionner les deux délégations libyennes, celle des rebelles de Benghazi et celle de Tripoli. Le comité veut maintenant les confronter, avant de décider d'un plan définitif.
« Force est de reconnaître, que malgré les efforts déployés, aucune perspective de solution ne semble se dessiner », a reconnu Jean Ping, le président de la Commission de l'Union africaine. Il entend donc relancer la diplomatie africaine avec plus de détermination. « Ce sommet doit marquer une étape nouvelle dans notre quête de paix en Libye. Il s'agira de mettre un terme immédiat aux hostilités et de donner une application opérationnelle à la feuille de route de l'Union », a conclu le président.
L'Union africaine souhaite envoyer en Libye une mission d'observation qui pourrait servir de base à une opération internationale plus large, impliquant entre autres les Nations unies et la Ligue arabe. Jean Ping n'en démord pas : « il faut souligner la part qui revient à l'Union dans le règlement de la crise libyenne, bien que certains acteurs internationaux semblent dénier à l'Afrique tout rôle significatif ».
Un nouvel appel au cessez-le-feu en Libye ?
Le gouvernement libyen serait sur le point de demander un arrêt des combats, selon le quotidien britannique The Independant. Le journal s'est procuré une lettre que le chef du gouvernement devrait adresser à plusieurs dirigeants internationaux. Baghdadi Mahmoudi y réclame un cessez-le-feu immédiat sous contrôle de l'ONU et se dit prêt à ouvrir le dialogue avec les rebelles, sans condition.