Le 19 mars dernier, la France fut la première à mener des frappes aériennes dans l'est de la Libye. Aujourd'hui, Paris envoie des hélicoptères d'attaque en Libye. Intervenant au plus près des combats, ils devraient permettre de limiter les dégâts collatéraux particulièrement en ville, et de soutenir plus efficacement les rebelles.
Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères explique les raisons de cette décision prise deux mois après le début des opérations de la coalition internationale sous commandement de l'Otan.
En fait, face au blocage militaire en Libye, Paris veut accélérer les choses. Cette guerre a déjà coûté à la France plus de 53 millions d'euros sans résultats politiques tangibles sur le terrain.
D'un point de vue militaire, l'armée française est déjà engagée, en Afrique, dans l'océan Indien, au Liban et en Afghanistan des opérations extérieures qui mobilisent 12 000 soldats accélèrent l’usure des matériels et risquent de fragiliser la formation.
Dans quelques semaines, en Libye, la hausse des températures, limitera, les performances des machines et rendra encore plus improbable une contre-offensive rebelle.
Le 19 juillet prochain, au bout de quatre mois d'opérations, le gouvernement français sera dans l'obligation de soumettre, au Parlement une éventuelle prolongation de l'intervention en Libye.
Enfin, début août, ce sera le début du mois de Ramadan, une période sacrée pour les musulmans.