Ils scandent « Liberté et démocratie », « le peuple veut le changement ». Cette année, la marche du 1er mai aura été marquée par des slogans inhabituels car pour beaucoup, trois jours après l’attentat de Marrakech, la priorité c’était de dire non au terrorisme.
« J’ai jamais manifesté, explique Anas Lalali, insitituteur. Mais après avoir vu les attentats qu’il y a eu à Marrakech, moi qui suis un pur Marocain, je veux dire non à ces attentats ».
Dire non aux attentats et le faire haut et fort dans la rue. Car comme Anas beaucoup craignent que cette attaque ne provoque un recul, que les autorités s’en servent comme excuse pour mettre fin aux réformes démocratiques annoncées. Amina Teraz, étudiante veut éviter un scenario identique à celui après les attentats de Casablanca.
« Après le 16 mai 2003, on a eu des détentions massives. On a eu plus de répression, on a eu un recul dans la liberté de la presse, dans la liberté d’expression. On veut un changement, on insiste sur le changement. On va continuer jusqu’au bout ».
Continuer à réclamer ses droits qu’ils soient économiques ou politiques. C’était le mot d’ordre du jour. Ce dimanche, ils étaient un peu plus de 1 500 dans la rue mais rendez-vous a été donné dimanche prochain pour un nouveau rassemblement dans tout le pays.