Il est sorti très discrètement de prison. Depuis l’après-midi du vendredi 29 avril 2011, Pierre Falcone est un homme libre. La cour d'appel de Paris a considérablement réduit ce même jour la peine de l'homme d'affaires dans le dossier dit de l'« Angolagate », cette affaire de vente d'armes à destination de l'Angola entre 1993 et 1998 pour un montant de 790 millions d'euros. Pierre Falcone avait été condamné à six ans de prison ferme en première instance, en octobre 2009. Mais la cour d'appel de Paris n'a pas retenu les accusations de trafic d'armes ni de trafic d'influence, il a donc finalement écopé de 30 mois de prison fermes, déjà purgés.
Concernant le chef d'accusation de trafic d'armes, la cour d'appel a considéré que la vente d'armes avait été effectuée sur un mandat de l'Etat angolais, qu'elle n'était donc pas illicite. Comment expliquer un tel revirement ?
Concernant l'accusation de trafic d'influence : selon l'accusation, l'attribution de la médaille du mérite à Arcadi Gaydamak avait été « monnayée » via un versement de Pierre Falcone en faveur de l'association politique de Charles Pasqua. Mais la cour d'appel a considéré que cette décoration était justifiée par le rôle joué par l'homme d'affaires russe dans la libération de deux pilotes français otages en Bosnie en 1995. Et selon l'un des avocats de Pierre Falcone, le témoignage de l'ancien chef d'état-major des armées, le général Jean Philippe Douin, a été essentiel.