Pour le ministre des Affaires étrangères libyen, Abdelati Obeidi, cette réunion exceptionnelle devrait permettre au continent de « mobiliser ses moyens afin de lutter contre les forces extérieures qui l'agressent ». Preuve de ces agressions, les derniers bombardements contre le bureau de Mouammar Kadhafi.
Pourtant les officiels libyens auraient montré patte blanche en facilitant l'acheminement d'aide humanitaire et en annonçant la suspension des opérations militaires.
Du côté de l'Union, la proposition est étudiée. Le panafricanisme reste central. Le commissaire à la paix et à la sécurité, l'Algérien Ramtane Lamamra, a rappelé que la « poursuite d'autres agendas que celui des pays africains a empêché la bonne mise en place de la feuille de route de l'Union ». Le commissaire s'est plaint de l'intention, de la part des pays occidentaux, de marginaliser l'action africaine.
Reste qu'après deux Conseils de sécurité, les parties libyennes ne se parlent toujours pas. On imagine mal dans ces conditions ce qu'une réunion au plus haut niveau pourrait changer.