Tripoli a vécu une nuit très chaude au rythme des tirs incessants, intensifs de DCA qui ont commencé dans la soirée vers 22 heures, heure locale, et qui ne se sont réduits qu’au lever du jour.
Des dizaines de canons anti-aériens sont disposés un peu partout en ville, souvent cachés sous des bâches. Ils tentaient d’abattre les avions de chasse de l’Otan que l’on entendait sillonner le ciel de la capitale. Plusieurs très fortes détonations ont retenti et il est encore difficile de dire exactement quelles sont les cibles qui ont été touchées dans la nuit.
Par ailleurs, tout au long de cette nuit, des tirs d’armes légères, des rafales de mitraillettes, de Kalachnikovs ont également été entendus. Mais il est encore difficile d’expliquer pour l’instant leur origine.
En tout cas, les promesses d’intensification des frappes de la coalition semblent avoir été entendues. C’était la deuxième soirée consécutive de bombardements sur le centre de Tripoli. beaucoup se demandent si ce soir encore, des bombes de l’Otan vont tomber sur la capitale libyenne.
Mais les combats continuent à faire rage à Misrata
Pourtant les forces kadhafistes avaient annoncé hier la suspension de leurs opérations dans cette ville de l’ouest que l’on sait assiégée depuis presque deux mois.
C’est sans doute le signe qu’il est peut-être sûrement même trop tôt pour parler de négociations à Misrata. Avant-hier, le vice-ministre des Affaires étrangères libyen parlait pourtant de remplacer l’armée par les tribus qui pourraient commencer un dialogue avec les rebelles. Aujourd’hui, Khaled Kaïm assurait que les chefs tribaux tentent en ce moment de trouver une solution pour un cessez-le-feu d’environ 48 heures.
Quel crédit accorder à ces déclarations ? Difficile à dire. Le conditionnel reste de mise. La part de désinformation est grande dans les deux camps. A Tripoli, des sources militaires nous disent que l’idée serait de jouer sur d’anciennes divisions tribales en envoyant ces tribus du sud combattre les insurgés s’ils refusaient de déposer les armes.
En tout cas, à Misrata aujourd’hui, l’armée ne s’est pas retirée et les combats n’ont pas cessé.