Au regard des tous derniers résultats rendus publics par l’Inec, la Commission électorale, le président Goodluck Jonathan, chrétien du sud, dispose d’une large avance sur son rival l’ancien général Muhammadu Buhari, musulman du nord. La victoire attendue du président sortant devrait être annoncée dans les prochaines heures, mais cette perspective a déjà déclenché des heurts dans le nord du Nigeria.
Selon les témoignages recueillis par RFI, la police a été déployée, ce lundi 18 avril au matin, dans la ville de Kano tirant en l’air pour disperser plusieurs milliers de jeunes qui incendiaient des pneus et ciblaient des maisons de supposés membres du PDP (Parti démocratique populaire), le parti au pouvoir.
D’autres rapports font état de violences dans la ville de Jos et de Kaduna, alors qu’une église aurait été incendiée à Zaria. Ces tensions viennent ternir l’enthousiasme suscité par le relatif bon déroulement du scrutin.
En dépit de deux explosions à la bombe samedi et de scores proches de 90% dans certains Etats du sud qui suscitent le scepticisme, les observateurs internationaux jugent cette élection présidentielle plutôt crédible. Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue ce lundi à midi, la délégation d'observateurs internationaux a d’ailleurs dit regretter ces violences et a appelé les partis politiques à respecter leurs engagements.