Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
La Suisse a refusé l’entraide judiciaire pour la restitution des fonds détournés et placés en Suisse par les anciens présidents égyptien et tunisien. Mais ce n’est que partie remise.
Berne justifie son attitude par le caractère trop sommaire des requêtes présentées par Le Caire et Tunis. Comme le veut la procédure en vigueur – les Suisses sont très légalistes – il convient d’établir un dossier rigoureux montrant par le détail les faits reprochés aux anciens dirigeants.
Pour qu’une suite favorable soit donnée à la requête d’entraide, il est nécessaire de montrer que les délits retenus sont aussi punissables en Suisse.
Pour faire avancer les choses au plus vite et montrer sa disponibilité, le gouvernement helvétique a proposé aux deux capitales de les aider dans la rédaction des demandes. Un expert a effectué à cette fin le déplacement de Tunis. Il se rendra sous peu en Egypte.
C’est dire qu’une solution sera trouvée prochainement. Dans cette, attente les fonds, à savoir plusieurs millions d’euros, restent bloqués.