Avec notre bureau de Bruxelles,
Après avoir fait preuve de la plus grande prudence et d’un attentisme certain, alors même que le rythme des évènements s’accélérait dans les rues de Tunis et de province, l’Union européenne est désormais pleinement engagée pour soutenir la Tunisie nouvelle.
Les vingt-sept ministres des Affaires étrangères de l'UE ont pris ce lundi 31 janvier 2011 une décision attendue en décidant le gel des avoirs de l’ancien président. Pour l’instant, ne sont concernés que les avoirs détenus dans l’Union européenne par Zine el-Abidine Ben Ali et par sa femme Leïla Trabelsi. Mais cette décision, prise à la demande des nouvelles autorités tunisiennes, pourrait se voir rapidement étendue car la Tunisie a fourni à l’UE plusieurs dizaines de noms supplémentaires, tous des membres de l’entourage du président déchu.
Dans la même veine, l’Union s’est engagée à répondre positivement à toute demande tunisienne en vue d’aider à l’organisation d’élections libres. De même, les négociations seront reprises en vue du statut avancé, comme celui dont bénéficie le Maroc, et qui implique une coopération renforcée et des avantages douaniers.
En 1995, la Tunisie a été le premier pays du sud de la Méditerranée à signer un accord d’association avec l’UE avec en perspective la création un jour d’une zone de libre échange.