En Egypte, trois anciens dirigeants vont être jugés pour corruption

L’ex-Premier ministre Ahmad Nazif et les ministres de l'Intérieur, Habib el-Adli, et des Finances, Youssef Boutros Ghali, seront jugés pour corruption. Ils sont accusés de détournement de fonds publics pour un montant de plus de 15 millions de dollars. Plusieurs anciens ministres du régime Moubarak sont déjà poursuivis pour corruption.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

La machine judiciaire est en marche et rien ne l’arrêtera, c’est le message qu’a voulu faire passer le parquet général. C’est pour une affaire de plaques minéralogiques que les trois anciens responsables ont été déférés devant la cour d’assises.

Le ministre de l’Intérieur avait demandé le changement des plaques existantes, le Premier ministre aurait fait acheter des plaques au double de leur prix et le ministre des Finances avait donné son accord. Une affaire qui aurait fait perdre à l’Etat une dizaine de millions d’euros.

Le parquet a aussi interrogé l’ancienne ministre du Travail sur les origines de sa récente fortune. Les procureurs ont aussi interrogé les deux fils de l’ancien président Moubarak. Un interrogatoire qui a eu lieu à la prison de Torra pour des raisons de sécurité.

Le  parquet a ouvert des enquêtes contre pratiquement tous les responsables de l’ancien régime, tous, sauf une exception notable : le maréchal Tantawi. Il a bien été ministre de la Défense de Moubarak pour vingt ans, mais il est aussi le chef du Conseil suprême des forces armées qui a remplacé l’ex-raïs à la tête du pouvoir.

Partager :