Baptisée, « 7 kilomètres pour 7 ans », la marche commémorative de la disparition de Guy-André Kieffer, doit relier la place de la Bourse où le journaliste travaillait* au jardin du Luxembourg, l'un de ses lieux préférés à Paris.
Il y a 7 ans, Guy-André Kieffer avait rendez-vous avec Michel Legré, le beau-frère de l'ex-Première dame, Simone Gbagbo sur un parking de la capitale ivoirienne. Il est en fait emmené par des hommes armés. C'est la dernière fois que le journaliste franco-canadien aura été vu. Son corps n'a jamais été retrouvé.
Suite à l'enlèvement, deux enquêtes avaient été déclenchées en parallèle par la justice ivoirienne et la justice française.
À ce jour, deux personnes ont été mises en examen : Michel Legré, le 21 octobre 2004 pour « enlèvement et séquestration ». Il a été placé quelques jours en résidence surveillée à Abidjan en 2005 mais semble jouir de toute sa liberté, selon des témoins ; et Jean-Tony Oulaï, qui aurait été le chef du commando qui a enlevé Guy-André Kieffer. Celui-ci a été arrêté et incarcéré en France où il s'était réfugié. Son arrestation n'était pas liée à l'affaire et Jean-Tony Oulaï a été remis en liberté provisoire après deux ans et demi d'incarcération.
Simone Gbabo, convoquée comme témoin en juillet 2008, par les magistrats français ne s'est pas déplacée à Paris. Ces derniers ont finalement pu l'entendre en avril 2009 à Abidjan. Sans obtenir de résultats concluants. La même année, ils transmettaient une demande d'aide de la Cour pénale internationale dans une enquête élargie aux escadrons de la mort, auxquels le nom de l'ex-Première dame ivoirienne reste lié.
L'ambassadeur de Côte d'Ivoire à Paris, Ally Coulibaly, a reçu le 13 avril, la famille du journaliste franco-canadien ainsi que deux représentants de l'organisation Reporters sans frontières. « Cette affaire a longtemps connu des obstructions dans la manifestation de la vérité. À un moment donné, les auteurs de l'enlèvement de Guy-André Kieffer ont bénéficié d'une protection. Cette situation est terminée. La justice passera », a promis le diplomate.
L'épouse de Guy-André Kieffer, Osange, a simplement souhaité que toutes les personnes citées dans le dossier puissent être entendues rapidement.
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* Guy-André Kieffer travaillait au quotidien économique La Tribune, avant son départ pour la Côte d'Ivoire en 2002.