C’est le 13 septembre 2010 que le juge Ramaël a transmis à la justice ivoirienne deux commissions rogatoires internationales, datées de la semaine précédente, visant à auditionner des témoins dans les affaires Kieffer et Ghelber.
Transmises au juge Koffi, chargé de l’enquête en Côte d’Ivoire, ces deux commissions rogatoires n’ont pu être exécutées car le magistrat ivoirien était retenu en France, victime d’une maladie soudaine. Quant à son collègue du second cabinet le juge Cissé, lui aussi en charge de ces affaires, il était indisponible en raison d’un agenda chargé.
Pour Xavier Ghelber, il s’agit-là, pour le moins, d’un « dysfonctionnement » indélicat de la justice ivoirienne. « Tout était organisé, tout était prévu. Donc il y a eu un défaut interne au tribunal d’Abidjan qui a abouti au refus d’exécuter, en pratique, cette commission rogatoire internationale. On a fait déplacer le bâtonnier Farthouat, représentant du barreau de Paris, pour rien. C’est un peu des mauvaises manières. Je suis prêt à y retourner si toutes les conditions de sécurité sont garanties. Mais je ne suis pas sûr que cela soit nécessaire ».
Vingt-quatre heures après leur arrivée, Maîtres Ghelber et Farthouat ont quitté Abidjan pour Paris jeudi soir. Quant au juge Ramaël, arrivé dimanche à Abidjan, cinq heures à peine après que le Secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant ait quitté la Côte d’Ivoire, il pourrait rentrer à Paris en cette fin de semaine.