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Jusqu’à présent des tirs continuent à certains endroits mais ils ont beaucoup baissé en intensité. Pendant de longues heures, c’était des tirs nourris, d’abord au camp du régiment présidentiel situé juste derrière la présidence burkinabé à la périphérie sud de Ouagadougou. Ensuite, c’est le Conseil de l’entente, un autre camp de la garde présidentielle, situé dans le centre qui est «entré dans la danse». Il y avait des tirs à la mitraillette, mais aussi à l’arme lourde dans tout le centre de la ville.
Dès les premiers moments, le président Blaise Compaoré, sous bonne escorte est allé se réfugier dans l’ancien palais de la présidence, dans le centre-ville. Et selon RFI, le président Compaoré se porte bien et suit de près la situation avec tous ses proches.
Mais des coups de feu se sont propagés également dans la zone où il est allé se réfugier. Les soldats mécontents s’en sont pris aux domiciles de leurs chefs, domiciles brûlés ou attaqués à la roquette. On parle aussi de pillages de boutiques.
Selon des sources proches de la présidence, c’est une affaire de prime qui serait à l’origine de ce coup de colère. Les soldats seraient mécontents de ne pas voir sur leur fiche de paie, les primes qui leur étaient promises.
Simple coup de colère ou tentative de déstabilisation du régime ?
Selon un officier joint par RFI, il s'agit d'un mouvement de colère de militaires qui protestent contre le non-versement d'une indemnité de logement qui leur avait été promise. En tout cas, la situation apparaît bien plus grave aujourd'hui que lors des dernières mutineries qui ont déjà révélé une fracture dans la chaîne de commandement d'une armée qu'on disait pourtant disciplinée.