La formulation de l'appel lancé par les médiateurs de l'Union africaine laisse entendre que le Conseil national de transition (CNT) ne coopère pas assez avec l’Union africaine en vue d’une solution politique.
On sait que le CNT, avant ces consultations d’Alger, avait rejeté tout dialogue avec le colonel Kadhafi. D’où la difficulté pour les médiateurs, d’enclencher un processus de conciliation. Pour ne rien arranger, le Conseil national de transition a accusé Alger – partie prenante dans ce processus politique – d’être prétendument derrière des activités de mercenariat en Libye. Alger a d’ailleurs longuement dénoncé mardi cette accusation qualifiée de conspiration « contre un pays dont le tort est de refuser de s'immiscer dans les affaires intérieures libyennes ».
L’Algérie officielle se refuse en effet à basculer dans un camp contre un autre dans ce pays voisin, et s’efforce de trouver la voie d’un dialogue entre les parties en conflit. Sans résultat jusqu’à présent. Le comité de l’Union africaine a réitéré mardi 12 avril son appel à « la cessation immédiate de toutes les hostilités », à l'« acheminement diligent de l'assistance humanitaire » et à un « dialogue entre les parties libyennes ».