La diplomatie européenne reçoit pour la première fois la rébellion libyenne

A Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont étudié la situation politique et humanitaire en Libye. A cette occasion, des représentants du Conseil national de transition ont été officiellement accueillis mardi 12 avril par la diplomatie des 27. Une réception de l'insurrection libyenne qui apparaît symbolique. Afin de cibler les atouts énergétiques de Mouammar Kadhafi, l'UE a aussi décrété un embargo sur le pétrole et le gaz de Tripoli.

Avec notre bureau de Bruxelles,

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se sont réunis ce mardi 12 avril à Luxembourg afin d'examiner le scénario politique en Libye.

Les 27 membres de l'UE ont à nouveau exprimé leur vive inquiétude quant à la situation humanitaire en Libye. Et notamment dans la ville de Misrata, qui est encerclée par les troupes kadhafistes depuis près de 50 jours. Dans cette localité, les 300 000 habitants souffrent de pénuries multiples.

Deux représentants du Conseil national de transition ont été reçus pour la première fois  par l’ensemble des 27 et la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Ces émissaires de l'insurrection libyenne ont d’ailleurs plaidé pour davantage de soutien de la communauté internationale.

Un embargo sur le pétrole et le gaz, les mannes de Kadhafi

Les ministres européens des Affaires étrangères ont également décidé d’interdire toute exportation à 26 sociétés pétrolières ou gazières supplémentaires. Cette décision vise à priver le régime du colonel Kadhafi de ressources importantes.

En mars dernier, l’UE avait déjà sanctionné le principal groupe pétrolier libyen. Depuis le début du conflit, l’Europe a donc décrété un embargo sur les armes et sur les matériels pouvant servir à la répression, le gel des avoirs et des interdictions de visas à l’encontre de Mouammar Kadhafi. L’étau paraît donc se resserrer chaque jour davantage autour du maître de Tripoli.

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