Intervenir ou attendre que les insurgés réussissent seuls à chasser Mouammar Kadhafi ? Comment aider à mettre fin à la répression meurtrière, tout en ralliant les pays arabes à cette cause et en respectant le droit international ? Difficile casse-tête auquel doivent se livrer les 27, d'autant que la question de l'immigration fait partie de l'équation.
Les demandes de l'opposition libyenne sont pressantes : reconnaître « le plus tôt
possible » le Conseil national de transition, envoyer de l'aide humanitaire et médicale, et enfin: instaurer une zone d'exclusion aérienne, sans pour autant intervenir directement au sol.
Les 27 sont prêts à mobiliser des fonds supplémentaires. En revanche, sur les autres demandes, rien n'est gagné. Seuls, Londres et Paris se disent aujourd'hui favorables à l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne. Et jusqu'ici, la France est l'unique pays à avoir donné officiellement son soutien au Conseil national de transition. Elle compte bien entraîner ses partenaires européens sur cette voie.