Crise libyenne : l'Europe joue sa crédibilité

L'Union européenne veut définir une stratégie commune pour aider les Libyens à déloger Mouammar Kadhafi. Ce 10 mars c'est aux ministres des Affaires étrangères, et en parallèle aux ministres de la Défense avec l'OTAN, de faire des propositions concrètes aux chefs d'Etat et de gouvernements qui se réuniront, eux, un jour plus tard. Accusée d'avoir un train de retard sur les bouleversements historiques, l'Union européenne joue sa crédibilité.

Intervenir ou attendre que les insurgés réussissent seuls à chasser Mouammar Kadhafi ? Comment aider à mettre fin à la répression meurtrière, tout en ralliant les pays arabes à cette cause et en respectant le droit international ? Difficile casse-tête auquel doivent se livrer les 27, d'autant que la question de l'immigration fait partie de l'équation.

Les demandes de l'opposition libyenne sont pressantes : reconnaître « le plus tôt

possible » le Conseil national de transition, envoyer de l'aide humanitaire et médicale, et enfin: instaurer une zone d'exclusion aérienne, sans pour autant intervenir directement au sol.

Les 27 sont prêts à mobiliser des fonds supplémentaires. En revanche, sur les autres demandes, rien n'est gagné. Seuls, Londres et Paris se disent aujourd'hui favorables à l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne. Et jusqu'ici, la France est l'unique pays à avoir donné officiellement son soutien au Conseil national de transition. Elle compte bien entraîner ses partenaires européens sur cette voie.

 

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