Avec notre bureau à Bruxelles,
L’Union européenne a apparemment décidé d’aller vite pour apporter son soutien à Alassane Ouattara dans ses efforts pour normaliser la situation en Côte d’Ivoire. La demande du président élu de lever une partie des sanctions européennes a été examinée immédiatement et alors qu’on s’attendait initialement à un délai, la décision a été prise dès la fin de l’après-midi jeudi 7 avril 2011.
Les Vingt-Sept ont renoncé à attendre la réunion mardi 12 avril à Luxembourg, des ministres des Affaires étrangères pour prendre formellement leur décision.
Les ministres discuteront cependant à nouveau mardi des sanctions, mais d’ores et déjà, celles qui frappaient quatre entités économiques ivoiriennes ont été levées. Comme l’avait demandé Alassane Ouattara, il s’agit des sanctions qui frappaient les ports de San Pedro et d’Abidjan. Mais l’UE a aussi décidé de lever les sanctions qui frappaient la Société ivoirienne de raffinage (SIR) ainsi que le Comité de gestion de la filière café et cacao.
L’UE avait cette semaine renforcé les sanctions à l’encontre de la Côte d’Ivoire pour viser encore plus directement les intérêts économiques des fidèles de Laurent Gbagbo. Ces sanctions-là restent en place ainsi que celles à l’encontre de neuf entités économiques dont les revenus sont sensés profiter au président sortant. De même 125 Ivoiriens, partisans de Laurent Gbagbo restent frappés du gel de leurs avoirs dans l’UE et d’une interdiction de visa Schengen.