A Benghazi, les rebelles envisagent un cessez-le-feu sous conditions

L’envoyé spécial de l’ONU était en visite hier vendredi 1er avril 2011 pour la seconde fois à Benghazi, le fief des insurgés en Libye. Il s’est entretenu avec Moustapha Abdeljalil, chef du Conseil national de transition, tandis que d'intenses combats ont eu lieu autour du site pétrolier de Brega à 800 km à l'est de Tripoli. 

Avec nos envoyés spéciaux

Après une escale à Tripoli, l’envoyé spécial de l’ONU a passé la journée de vendredi à Benghazi. Son objectif : discuter de l’acheminement d’aide humanitaire et obtenir un cessez-le-feu crédible et vérifiable.

Le Conseil national de la transition souhaite lui aussi la fin des affrontements mais a réitéré ses conditions, comme l'a précisé à RFI Moustapha Abdeljalil, chef du CNT :

« Il faut que les miliciens de Kadhafi se retirent, ainsi que les snipers qui sont partout sur les toits à Tripoli et dans d’autres villes, et que l'on laisse les gens s’exprimer librement. Le départ de Kadhafi et sa famille n’est pas négociable. Après ce qu’il a fait au peuple libyen, c’est inimaginable qu’il reste ici. »

L’objectif final reste le même pour le CNT. Mais les insurgés manquent d’expertise militaire et d’armes. C'est pourquoi Moustapha Abdeljalil compte sur les pays de la coalition :

« Nous n’avons pas reçu de promesses encore mais on sait que nous avons beaucoup d’amis et qu’ils nous ont aidé quand Kadhafi a essayé d’attaquer Benghazi, ils seront à nos côtés et vont nous aider à avoir les armes appropriées. »

Des armes du même calibre que celles de Kadhafi, c’est ce que demandent les insurgés qui devront, si elles arrivent un jour, apprendre à s’en servir. La plupart d'entre eux sont des civils qui n’avaient jamais envisagé de faire la guerre il y a encore un mois et demi…

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