Avec nos envoyés spéciaux à Benghazi,
« Ne nous oubliez pas, il faut que les frappes continuent », c’était la principale demande des manifestants, ce jeudi, qui ont convergé à coups de klaxons et d’armes automatiques vers le siège du Conseil national de la transition. Des hommes, des femmes, des enfants portant notamment des drapeaux français et américains.
A Benghazi, tout le monde sait que les forces de Kadhafi ont repris du terrain et se sont rapprochées d’Ajdabiyah et ce parce que, notamment, les frappes s’étaient arrêtées pendant deux jours.
Les manifestants ont aussi fêté le départ de Moussa Koussa, le ministre libyen des Affaires étrangères. Un très proche du régime.
La détermination reste la même à Benghazi. « Kadhafi doit partir, il doit aller en enfer, arrêter de nous massacrer », disent les habitants. Sur des banderoles on pouvait lire également des messages de soutien à Misrata et Zilten, deux villes soumises depuis plusieurs jours à une forte répression de la part des forces loyalistes.
D’ailleurs chaque jour sur le mur du Conseil national de transition, la liste des personnes décédées à Misrata est affichée puisque les téléphones ne fonctionnent plus. Ce jeudi, les insurgés annoncent au moins 20 morts dans cette ville. Des morts tombés sous les balles de Mouammar Kadhafi.