Le camp Ouattara aurait-il changé de stratégie en privilégiant la force pour en finir avec la crise postélectorale ? En tout cas c'est la première fois qu'il affiche clairement cette option militaire.
Car depuis mardi, les combattants pro-Ouattara ont pris le contrôle d'Abengourou situé à seulement 220 km au nord-est d'Abidjan. Cette ville est la capitale économique et le cœur du pouvoir du régime Gbagbo. Un succès militaire qui s'ajoute à d'autres : à Bondoukou, Daloa et Duékoué.
Acculé sur le plan militaire, isolé diplomatiquement et de plus en plus asphyxié économiquement, le camp Gbagbo demande en urgence un « cessez-le-feu immédiat » et l'ouverture d'un dialogue sous la médiation du haut représentant de l'Union africaine.
Selon Ahoua Don Mello, le porte-parole du gouvernement, le président Gbagbo a reçu un courrier de l'Union africaine l’invitant à une négociation du 4 au 6 avril prochain à Addis-Abeba. « On n'a pas encore répondu mais il n'y a pas de raison de refuser une occasion de dialoguer », assure Ahoua Don Mello.
Réponse sans détour des alliés d'Alassane Ouatara : « toutes les voies pacifiques pour amener Laurent Gbagbo à reconnaître sa défaite sont épuisées ».