En Libye, les rebelles progressent vers le fief de Kadhafi

La rébellion libyenne continue à avancer : après avoir repris les villes stratégiques d'Ajdabiya et Bréga, les insurgés contrôlaient ce dimanche 27 mars 2011 le terminal pétrolier de Ras Lanouf et la localité de Ben Jawad. Les insurgés se rapprochent maintenant se Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi. Une progression rendue possible par les raids aériens intensifs de la coalition.

Lors de leur première offensive, Ben Jawad avait été la position la plus avancée des insurgés libyens. La ville avait été reprise le 6 mars par les forces fidèles au colonel Kadhafi au début de leur contre-offensive qui les avait menés jusqu'aux portes de Benghazi, le siège de l'opposition.

Cette fois, la tendance s'est inversée. Militairement, la coalition internationale a mené des raids aériens intensifs le long de la route côtière, détruisant des blindés et coupant les forces loyalistes de tout approvisionnement.

Psychologiquement, car dans toute guerre la dimension psychologique est un facteur clé, la peur semble avoir changé de camp. « Les forces de Kadhafi sont effrayées. Certains ont abandonné leurs armes et leurs uniformes », affirme un insurgé qui parle de «débandade» des troupes du guide libyen.

Aujourd'hui donc, selon l'Agence France presse, les rues de Ben Jawad résonnaient des tirs de joie de rebelles et l'on pouvait voir des carcasses de chars détruits lors des frappes aériennes.

Toujours selon l'AFP, un groupe d'insurgés a ensuite repris la route vers l'ouest, en direction de Syrte, la ville natale du colonel Kadhafi, à 150 km de là.

Les ambassadeurs des 28 pays membres de l'Otan se réunissent ce dimanche après-midi à Bruxelles pour décider s'ils transfèrent ou non à l'Alliance atlantique le commandement de l'ensemble des opérations en Libye, y compris des frappes aériennes. Paris insiste pour que ce soit les pays participant à l'intervention qui conservent le « pilotage politique » de l'opération.

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