Avec notre correspondent à Washington, Jean-Louis Pourtet
Très critiqué par les deux partis pour n’avoir pas suffisamment expliqué sa stratégie en Libye avant d’intervenir militairement, Barack Obama essaie de réparer cette erreur. Il a donc consacré sa causerie du samedi à la Libye, donnant les grandes lignes de son discours de lundi soir.
Tout en reconnaissant que les Etats-Unis ne pouvaient et ne devaient pas intervenir chaque fois qu’il y a une crise dans le monde, « lorsque des innocents sont menacés par un bain de sang, il est de notre intérêt national d’agir », a-t-il dit. A ceux qui lui reprochent d’avoir été vague sur le rôle des Etats-Unis, il répond : « notre mission est claire et ciblée. Elle est aussi limitée, l’Otan prenant la direction des opérations dans les prochains jours. »
Evaluant la situation une semaine après le début de l’opération, il a ajouté : « Notre mission est en train de réussir. Nous avons anéanti les défenses anti-aériennes de la Libye. Les forces de Kadhafi ne progressent plus en Libye. Ne vous y trompez pas, parce que nous avons agi rapidement, une catastrophe humanitaire a pu être évitée et des vies de citoyens, d’hommes, de femmes et d’enfants ont été sauvées ».
Le président Obama s’est par ailleurs félicité de la participation des Emirats arabes unis et du Qatar à la campagne et a de nouveau appelé Kadhafi, dont il conteste la légitimité à rester au pouvoir, à cesser ses attaques contre les civils.