Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le président a expliqué aux élus le caractère humanitaire de la mission et a rejeté la suggestion de certains d’envoyer des troupes pour chasser le colonel Kadhafi. Il a souligné la rapidité avec laquelle les Etats-Unis avaient transféré le gros de l’opération à l’Otan.
Mais les élus sont sceptiques. Que va-t-il se passer si la mission échoue et qu’aucun camp ne l’emporte ? Les Etats-Unis seront-ils de nouveau en première ligne pour résoudre le conflit ? Quand prendra fin leur participation à l’opération « Aube de l’odyssée » ? Autant de questions auxquelles devront répondre Hillary Clinton et Robert Gates mercredi prochain devant le Congrès.
Mais auparavant, Barack Obama s’adressera à la nation, lundi soir, pour sortir les américains de ce qu’un éditorialiste du Washington Post appelle la brume libyenne. Obama sait que sans le soutien de l’opinion, il sera en difficulté en cas d’échec de la mission.
Pour le moment, les Américains sont en gros favorables à sa décision d’intervenir, les républicains plus que les démocrates, mais il est important qu’il explique clairement le rôle exact des Etats-Unis en Libye et surtout quand ils s’en retireront.