Interrogé par RFI, Marcel de Souza, porte-parole de Boni Yayi, dit comprendre la déception d'Adrien Houngbédji et invite ce dernier à présenter des preuves corroborant ses affirmations de fraude électorale :
« La Cour constitutionnelle a déclaré le président Boni Yayi vainqueur provisoire. Il n’existe pas deux présidents. Maintenant, si il plait à un candidat de se mettre dans l’illusion qu’on est vainqueur, alors libre à lui, mais j’apprécie quand même que après deux décennies où il s’est battu corps et âme pour être chef de l’Etat et président de la République et qu’il reçoit une sorte de raclée retentissante, c’est normal, c’est humain, qu’il puisse se mettre à dire qu’il y a eu des fraudes.
Mais lorsqu’il y a des fraudes et des contestations, il est prévu dans la Constitution que vous devez former contestation à partir d’un dossier de contentieux avec les preuves palpables. Sinon, tout autre moyen emprunté dans ce cadre là relève de la 'démoncratie', c'est-à-dire le pouvoir du démon, donc de l’anarchie. Je souhaite que le président Houngbédji accepte sa défaite dans la dignité et ce ne sera qu’embellir la belle page de démocratie que le Bénin est en train de tourner. »
Près d'un millier de partisans d'Adrien Houngbédji étaient réunis hier mercredi 23 mars 2011 en meeting.
Abdoulaye Bio Tchané, qui est arrivé troisième de cette élection avec 6,5% des voix selon la cour constitutionnelle, dénonce lui aussi des fraudes et promet également de déposer des recours