« L’Otan ou pas l’Otan ? », s’interrogent les militaires qui participent à l’opération, de même que les diplomates et les médias.
Les diplomates étaient, au début, un peu surpris eux-mêmes d’avoir obtenu, au Conseil de sécurité de l’ONU, une résolution permettant une opération militaire de protection de la population civile en Libye. La mise en œuvre était très rapide.
Les Américains ne veulent pas se mettre en avant
En réalité, ce n’est qu’au cours des opérations qu’un vrai débat sur la chaîne de commandement militaire et politique a été initié. Paris et Washington annoncent un accord sur la place de l’Otan dans le dispositif, mais la Maison Blanche évoque un « rôle clef » pour l’Alliance, alors qu’à l’Elysée on ne parle que d’un « soutien » de ses structures de commandement à la coalition.
Selon les sources diplomatiques françaises, un signal clair avait été donné par la Ligue arabe avant même le début des opérations qu’elle ne les accepterait pas si elles devaient être menées sous l’égide de l’Otan. Or, les Américains ne veulent pas se mettre en avant et préfèrent agir sous couvert, justement, de l’Alliance atlantique.