Les réticences de l'Allemagne à se lancer dans une intervention militaire en Libye n'ont pas permis ce consensus européen qu'emportent en général Angela Merkel et Nicolas Sarkozy quand ils sont d'accord entre eux.
Les Etats-Unis assurent pour l'instant la coordination de l'opération, en étroite collaboration avec la France et la Grande-Bretagne. Chacun de ses trois pays a d’ailleurs donné un nom différent à l'intervention.
L'Otan pourrait prendre le relais d'ici quelques jours mais Paris et Ankara souhaite que l'Alliance atlantique joue seulement un rôle complémentaire. « Les pays arabes ne veulent pas d'une opération sous le drapeau de l'Otan », explique le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé.
Du coté des 27 pays membres de l'Union européenne, ils sont seulement d'accord pour concentrer leur rôle sur l'aide humanitaire et certains souhaitent que la sécurisation de cette opération revienne à l'Otan.
Entre le scepticisme allemand et les critiques de la Ligue arabe, l'Union semble fragilisée et les sensibilités différentes s'expriment parfois brutalement quand, par exemple, le Premier ministre bulgare Boïko Borissov dénonce une « aventure » motivée par des intérêts pétroliers.