Débat en France sur l’engagement des forces armées en Libye

Trois jours après le début de l'intervention militaire de la coalition internationale en Libye, les députés et les sénateurs vont débattre, ce mardi 22 mars 2011, de l'engagement des forces armées françaises. C’est une obligation constitutionnelle qui ne devrait pas susciter de polémique.

L'instant se veut solennel et il devrait l'être. Depuis la révision constitutionnelle de 2008, le gouvernement, conformément à l'article 35 alinéa 2 de la Constitution, doit informer le Parlement lorsqu'il engage les forces armées.

Informer, mais pas solliciter l'approbation, ce qui n'est pas la même chose. Il n'y aura pas de vote à l'issue de la déclaration gouvernementale et celles des représentants des groupes parlementaire. De toute façon, l'issue d'un vote n'aurait pas été très incertaine.

Depuis l'annonce du vote de la résolution 1973 par le Conseil de sécurité des Nations unies, la plupart des partis représentés au Parlement se sont déclarés en accord avec la position française d'application de cette résolution par la participation à une coalition militaire internationale. Seul le Parti communiste, à la voix de moins en moins audible, a fait part de quelques réserves.

C'est après tous les autres partis que le Front national s'est positionné. Le parti présidé par Marine Le Pen s'est déclaré opposé au principe de l'intervention, tout en soutenant les soldats français engagés une fois la décision prise. Une voix discordante que l'on ne risque pas d'entendre au Parlement, le parti d'extrême droite n'y compte aucun élu.

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