Suivez l’évolution de la situation en Libye : combats à Benghazi démentis par le régime de Kadhafi

Que va-t-il se passer en Libye dans les prochaines heures ? La communauté internationale est sceptique après l'annonce d'un cessez-le-feu par le régime libyen. Tripoli déclare se conformer à la résolution adoptée aux Nations unies la nuit dernière. Cette résolution, appuyée par les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne, autorise la communauté internationale à mettre en place une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye mais aussi à recourir à la force pour protéger les civils.

01h30 (00h30 GMT) : Le dirigeant Libyen Mouammar KadhafiI juge la résolution de l'ONU injustifiée et dénonce un «colonialisme flagrant», rapporte la chaîne de télévision Al Djazira

1h18 (00h18 GMT) : Tripoli accuse les insurgés de violer le cessez-le-feu

00h33 (23h33 GMT) : L'ambassadeur de la France à l'ONU, Gérard Araud s'attend à une intervention militaire en Libye peu après le sommet Union européenne-Ligue arabe-Union africaine qui se tient ce samedi à Paris.

23h12 (22h12 GMT) : Pour l’ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU Kadhafi viole le cessez-le-feu.

22h56 (21h56 GMT) : Un membre du Conseil national de sécurité américain annonce que les forces de Mouammar Kadhafi continuent d’avancer sur Benghazi malgré le cessez-le-feu.

22h10 (21h10 GMT) : le ministre des Affaires étrangères de Mouammar Kadhafi demande la venue en Libye d’observateurs étrangers de Malte, de Chine, de Turquie et d’Allemagne pour vérifier la mise en place du cessez-le-feu. « Ces observateurs pourront aller où ils le veulent » a ajouté Khaled Kaaim.

22h00 (21h00 GMT) : Dans une intervention diffusée en direct à la télévision, le numéro 2 du régime libyen assure que l’armée de Kadhafi n’entrera pas dans Benghazi et que la présence de l'armée dans les villes libyenne ne viole pas les termes du cessez-le-feu. Il a par ailleurs affirmé qu'il n'y avait eu aucun bombardement sous quelque forme que ce soit depuis la mi-journée.

21h47 (20h47 GMT) : L’état-major des rebelles appelle à défendre l’entrée ouest de la ville de Benghazi.

21h27 (20h27 GMT) : Une forte explosion suivie de tirs anti-aériens ont été entendus depuis Benghazi, selon des journalistes de l’AFP.

20h41 (19h41 GMT) : Selon la télévision Al-Jazeera, les forces de Kadhafi avancent rapidement en direction de Benghazi.

20h24 (19h24 GMT) : Selon la présidence française, la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et des pays arabes demandent à Mouammar Kadhafi d’arrêter immédiatement ses attaques contre des civils libyens, de mettre fin à l’avancée de ses troupes sur Benghazi et de se retirer d’Adjdabiyah, de Misratah et de Zawiyah.

19h51 (18h51 GMT) : Barack Obama somme Mouammar Kadhafi d’arrêter les attaques visant tous les civils. Et par ailleurs, la marine américaine annonce que les Etats-Unis doivent déployer à partir de mercredi le porte-hélicoptères Bataan ainsi que deux navires de soutien en Méditerranée afin d’accompagner une action militaire contre la Libye.

19h31 (18h31 GMT) : Barack Obama annonce la participation de la chef de diplomatie américaine au sommet sur la Libye à Paris ce samedi.

19h25 (18h25 GMT) : Pour le président américain Barack Obama le monde a donné à Kadhafi un avertissement. Il a été « amplement mis en garde », ajoutant que si on laissait faire Kadhafi, il y aurait des milliers de morts.

19h19 (18h19 GMT) : Une source diplomatique française annonce que des avions français et / ou britanniques pourraient survoler la Libye dans la nuit ou samedi. L’opération serait un geste politique sans volonté de frapper la Libye toujours selon cette même source.

Une réunion vient de se terminer à Matignon, autour du Premier ministre François Fillon. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé annonce que « tout est prêt » pour une intervention en Libye. La France réaffirme, par ailleurs, qu'elle ne veut pas d'implication de l'Otan.

Le cessez-le-feu déclaré par le régime libyen laisse tout le monde perplexe. Hillary Clinton réclame des actes et pas seulement des mots. Pour la secrétaire d'Etat américaine, l'objectif final de la résolution des Nations unies est le départ de Mouammar Kadhafi.

Même son de cloche du côté des insurgés, pour qui la promesse d'un cessez le feu est « un coup de bluff », c'est tout du moins ce qu'a lancé Khalifa Heftir, un commandant rebelle.

Paris aussi, semble perplexe devant les déclarations de bonne volonté de Tripoli. Le porte-parole du quai d'Orsay Bernard Valéro a déclaré que la menace n'avait pas changé sur le terrain.

Sur le terrain justement, les combats se sont poursuivis bien après le cessez-le-feu promis par la diplomatie libyenne. A Misrata, les tanks des forces loyales au vieux guide, étaient toujours à l'œuvre il y a une heure, nous a dit un insurgé sur place, on entendait des détonations derrière lui. Les tanks de Kadhafi pilonnent depuis trois jours ce bastion rebelle à 150 kilomètres de Tripoli. Ils encerclent la ville et tirent des obus sur des quartiers d'habitations toujours selon les insurgés.

Les combats se poursuivaient aussi ce vendredi après-midi sur le front Est à Ajdébyia, a constaté un journaliste de l'AFP. Tandis qu'à Tripoli même, des journalistes et des témoins ont fait état, cet après-midi, d'une série de six à huit explosions dont l'origine demeure indéterminée.

Plusieurs pays de l’Alliance atlantique ont fait part de leur intention de se joindre à la coalition, notamment le Canada, la Norvège, le Danemark ou la Belgique. L’Italie a, elle, décidé de fermer son ambassade à Tripoli et se dit prête à mettre ses bases militaires à disposition. Berlin, de son côté, adopte un ton différent : « la réaction de Mouammar Kadhafi est encourageante », selon la chancelière allemande Angela Merkel.

Une réunion internationale est convoquée demain à Paris pour faire le point sur les actions à mener. « Une réunion décisive », selon Alain Juppé, un sommet qui réunit entre autre l’Union européenne, l’Union africaine et la Ligue arabe notamment.

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