Côte d'Ivoire: affrontements et tirs à l'arme lourde à Duékoué

Depuis ce mercredi matin, la ville de Duékoué, dans l'ouest du pays, est le théâtre d'affrontements et de tirs à l'arme lourde. Les forces armées pro-Gbagbo affirment avoir repoussé une attaque des ex-rebelles fidèles à Alassane Ouattara. Ces derniers démentent être impliqués dans les combats. 

Ce mercredi matin, les habitants de la ville de Duékoué (ouest), située à une quarantaine de kilomètres au sud de l'ex-ligne de front divisant le pays, ont été réveillés par des tirs à l'arme lourde.

Selon nos informations, les milices de l'Ouest qui contrôlent la ville avec les FDS, les Forces de défenses et de sécurité, affirment avoir été attaquées en plusieurs point par les Forces nouvelles, les ex-rebelles de Guillaume Soro. Mais le porte-parole des FN pour la ville de Man, Mara Laciné, affirme que ses hommes ne sont pas impliqués dans ces affrontements qui, selon lui, opposent les milices favorables à Laurent Gbagbo à des mercenaires libériens recrutés par ce dernier.

Quoi qu'il en soit, les habitants sont terrorisés par ce qui se passe. « Depuis 7h30, 7h50, nous avons entendu des tirs à l’arme lourde et puis à la Kalachnikov. C’était la débandade à travers la ville, chacun allant dans la direction qui lui convenait. Nous ne savons pas précisément d’où provenaient ces tirs. En fait, on ne sait pas quels sont les groupes qui sont opposés, explique un témoin joint en fin de matinée.  Mais (...) c’était la confusion totale, poursuit-il (...) Les habitants des quartiers se vident et chacun s’en va dans les quartiers où il semble être en sécurité.»

D'après ce témoin, « l’armée patrouille dans les rues et continue de contrôler la ville ». En début d'après-midi, une source militaire pro-Gbagbo a effectivement affirmé que l'attaque « rebelle » aurait été repoussée. 

Depuis le début de la crise post-électorale, des affontements meurtriers ont déjà secoué la zone de Duékoué, provoquant d'importants déplacements de populations. 


L'organisation Médecin sans frontières s'alarme de la dégradation de la situation humanitaire à Abidjan et dans l'ouest du pays. Lire sur le site de MSF:

La population ivoirienne prise dans l’étau du conflit.

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