Depuis le 15 février, date du début des troubles politiques, la production de pétrole a chuté de 80% en Libye. Elle est tombé de 1,7 million de barils par jour à 300 000 barils seulement, selon les estimations les plus récentes de Christophe de Margerie, patron de la compagnie Total.
Les exportations ont fait de même car les compagnies étrangères ont quasiment suspendu les expéditions. Or, les hydrocarbures, pétrole et gaz, représentent la quasi-totalité des exportations libyennes et 90% des recettes budgétaires.
Pour l'Etat libyen il y a urgence à rétablir une situation normale. Pour les compagnies pétrolières européennes aussi car le pétrole libyen représente plus de 20% des importations de l’Italie, l'Irlande et l’Autriche. La Suisse, la France et la Grèce importent aussi du pétrole libyen.
Mais la prudence prévaut cependant. Chez Total on rappelle que les salariés et leurs familles ont été évacués car le groupe estimait que les conditions de sécurité n'étaient plus réunies. Et ce sont les mêmes critères de sécurité qui prévaudront dans les décisions futures de la compagnie.