En Libye, alors que les insurgés perdent du terrain, ils demandent une zone d’exclusion aérienne

En Libye, les insurgés ont cédé du terrain ces derniers jours devant les troupes fidèles au colonel Kadhafi. Le régime en place continue ses raids aériens bien décidé à venir à bout de l’insurrection. Mais au même moment des voix s’élèvent pour réclamer l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye : la Ligue arabe a demandé, samedi 12 mars 2011, au Conseil de sécurité de l’Onu de prendre des mesures en ce sens.

Depuis la reconquête de la ville pétrolière de Ras Lanouf et de la bourgade de Ben Jawad, les forces loyales au colonel Kadhafi poursuivent leur progression vers l’Est, le long de la côte libyenne.

Les rebelles ont, semble-il décroché, de leur poste de la contrôle d'al-Uqaylah situé à quelques dizaines de kms de Ras Lanouf. Des véhicules transportant les insurgés ont fui en direction de Bréga, autre ville pétrolière stratégique dont on ne sait pas qui en a le contrôle. A mesure de leur repli vers l'Est, les rebelles se rapprochent d'Ajdabiya dernier verrou avant Benghazi, fief de l'opposition à Kadhafi.

Pour l'heure la ville de Misrata, située à un peu moins de 200 kms de Tripoli, est toujours assiégée par les troupes fidèles à Tripoli. Un porte-parole des insurgés a annoncé que des soldats gouvernementaux se sont mutinés et ont rejoints les rangs rebelles. Une information impossible à confirmer de source indépendante.

Alors que le régime libyen semble déterminé à en finir avec la rébellion, la Ligue arabe a officiellement saisi le Conseil de sécurité de l'ONU pour l'inviter à mettre en place une zone d'exclusion aérienne qui permettrait de clouer au sol l'aviation de Kadhafi. L'organisation panarabe a également décidé de prendre contact avec le Conseil national de transition, installé à Benghazi, et de lui apporter une aide humanitaire.

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