Contrairement aux dernières présidentielles, il n’y a pas de président sortant en lice cette fois-ci. Le chef de la transition, le général Salou Djibo, avait promis de ne pas se présenter. Quant au président Tandja, au pouvoir durant dix ans entre 1999 et 2009, il est aujourd’hui en prison, inculpé de détournement de deniers publics.
Son challenger de 1999 et 2004 est bien là lui : Mahamadou Issoufou, candidat malheureux à deux reprises a aujourd’hui le statut de favori. Arrivé en tête avec 36% au premier tour, le chef du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) a depuis, obtenu le ralliement de plusieurs personnalités politiques, dont celui de Hama Amadou qui a fait près de 20% le 31 janvier dernier.
Mahamadou Issoufou, dit «Zaki», le «lion» en haoussa, a l’image d’un battant qui connaît bien son pays. Cet ingénieur des mines, chef de l’opposition nigérienne, appartient à l’Internationale socialiste.
Face à lui, l’héritier de Mamadou Tandja, Seïni Oumarou, un héritage pas forcément facile à porter. Le président Tandja a profondément terni son image de président populaire, en organisant en 2009, son maintien autoritaire au pouvoir avec le célèbre «tazartché».
Seïni Oumarou, est à la tête du MNSD (Le Mouvement national pour la société de développement). L’ancien parti tout puissant est aujourd’hui affaibli après de nombreuses crises internes. Mais ces partisans veulent croire en la bonne étoile de celui que l’on qualifie à Niamey de «baobab», une force tranquille, debout en toute circonstance.