La campagne du second tour de la présidentielle s’achève sur une déception pour les électeurs nigériens. Le duel télévisé tant attendu Issoufou / Seïni Oumarou n’a pas eu lieu.
Ce débat télévisé devait se tenir le 10 mars sur la télévision nationale et aurait été une première au Niger. Une première et un évènement. Mais au dernier moment, Seïni Oumarou a décliné l’offre.
Officiellement, le candidat du MNSD a préféré poursuivre jusqu’au bout la campagne sur le terrain dans son fief de Tillabéry plutôt que de débattre en français face à son adversaire. Cette campagne du second tour s’était ouverte sur un énième retournement d’alliance politique.
Le jeu des alliances
Hama Amadou qui, juste avant le premier tour, avait lâché son partenaire de la CSDR, est de retour au bercail au côté de Mahamadou Issoufou. Il lui apporte ses 20% du premier tour contre la promesse d’un poste stratégique.
Mais il n’est pas le seul à avoir choisi de suivre le sens du vent. Plusieurs alliés traditionnels du président Tandja ont également rejoint le camp du PNDS. De son côté, Seïni Oumarou pourra compter sur le président du CDS, Mahamane Ousmane, dont une partie des militants ont eux aussi joué la carte Issoufou.
Les Nigériens auront donc le choix, samedi, entre Seïni le rassembleur, l’homme de la stabilité comme le précisent ses affiches électorales, et Issoufou le renouveau. Son message de campagne s’affiche partout : « Le Temps est venu ». Une sorte de « Yes we can » à la nigérienne.