Le 25 janvier dernier, le parti de l'ancien Premier ministre Hama Amadou, le Modem/Lumana avait formé une alliance avec le MNSD* (Mouvement national pour la société de développement, parti du président déchu Mamadou Tandja), de Seïni Oumarou. Cette coalition s’était promis de se rallier à celui d’entre eux qui serait le mieux placé à l’issue du premier tour. Ce ralliement de Hama Amadou à Mahamadou Issoufou fait voler en éclat cet accord. Pour Moussa Harouna, directeur de campagne de Seïni Oumarou, ce revirement n’est pas une surprise, même si des interrogations demeurent.
« L’alliance a été crée d’une manière circonstancielle. Hama est venu librement…c’était l’un des promoteurs de cette alliance. Il est libre de la quitter, déclare Moussa Harouna. Mais nous, à notre niveau, poursuit-il, cela n’a jamais été une surprise. Et les arguments avancés ne nous convainquent pas. Toutefois, Il relaie l’interrogation des Nigériens : « Tous les Nigériens s’interrogent, tout le monde se pose des questions : pourquoi une déclaration sur ces affaires est tournée à l’extérieur ? »
Pour Moussa Harouna, « ce revirement ne se justifie pas ». Seini Oumarou ne va t-il pas paraître isolé? Moussa Harouna répond : « Il n’est pas dit que l’électorat est un bétail de somme qu’on peut conduire là où on veut. Je crois que Hama a parlé. Et d'ajouter : Les militants apprécieront le comportement des uns et des autres. Et à l’issue de la campagne, peut-être qu’on pourra mieux tirer les conséquences pour voir si les directives données par une direction politique peut créer nécessairement les militants qui sont à la base », a t-il conclu.
*Pari