Le président Idriss Deby est peut-être d’accord sur le principe de corriger le système électoral, mais il l’est moins sur celui concernant l’impression de nouvelles cartes.
Le délai sera trop court, avec un risque de vide juridique à la tête de l’Etat. : « Je tiens à vous rappeler à ce stade, que nous avons un calendrier fixé par la Constitution. Quelles que soient les réserves des uns et des autres, le non respect de ce calendrier aura des conséquences graves pour notre pays. Je n’ose pas envisager une solution à une difficulté quelconque, au-delà de ce calendrier », a tenu à préciser le président de la République.
Les cinq candidats qui ne sont pas allés à la communication du chef de l’Etat, ont tenu à lui répondre. « Il faut envisager un report du scrutin, estiment-ils par la voix de Saleh Kebzabo. Je lui suggèrerais très humblement, d’envisager quand même un report, parce que je pense qu’on risquerait d’y arriver. Et je n’envisage pas du tout une situation où on est avec une candidature comme celle-ci. Je ne l’envisage pas du tout. Donc il y aura deux situations totalement antagonistes ». L’opposition estime que toutes les parties devraient apporter un peu de souplesse dans leur conduite et faire un pas l’une vers l’autre dans l’intérêt du pays.
La Céni (Commission électorale nationale indépendante) convoque aujourd’hui 8 mars 2011, pour la deuxième fois, les cinq candidats à l’élection présidentielle pour qu’ils complètent leur dossier de candidature. La Céni entend boucler les différents dossiers pour l’établissement des documents officiels, tels que les bulletins de vote.