Dans plusieurs villes, la révolte prend désormais des allures de guerre civile et la télévision libyenne annonce que des forces fidèles au colonel Kadhafi sont en route vers Benghazi, fief de l'opposition.
Misrata, troisième ville du pays à 150 km à l'est de Tripoli, demeure sous contrôle de l'insurrection, malgré une offensive gouvernementale à l'arme lourde. Les insurgés ont aussi réussi à garder le contrôle de Brega et à avancer jusqu'à la ville pétrolière de Ras Lanouf, à 300 km au sud-ouest de Benghazi.
Mais pour le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaaim, les villes de Zawiyah, Misrata, Tobrouk et Ras Lanouf sont désormais sous le contrôle du pouvoir.
Les insurgés, eux, contestent ces informations et assurent même contrôler Ben Jawad, localité à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Ras Lanouf d'où ils espèrent avancer jusqu'à Syrte, la ville natale du guide libyen.
A Tripoli, le régime a orchestré une manifestation de soutien au colonel Kadhafi pour célébrer la « victoire ». Ainsi soldats, policiers et miliciens ont tiré en l'air en signe de joie. Au même moment, Seif Al-Islam Kadhafi, l’un des fils du président s’est livré à une véritable contre-offensive médiatique et a affirmé que la Libye risquait de devenir : « Une Somalie de la Méditerranée » avec des pirates au large de la Sicile et de la Crète, et des millions de migrants.
Sur le plan humanitaire, l'organisation des Nations unies demande un accès d'urgence des organisations humanitaires aux victimes des bombardements.