Avec notre correspondante à New York, Alexandra Geneste
Le régime Kadhafi a donné son accord verbal. C’est lors d’un entretien téléphonique avec le ministre libyen des Affaires étrangères que le secrétaire général de l’ONU a obtenu l’autorisation de dépêcher à Tripoli une mission d’évaluation humanitaire.
Ban Ki-moon s’est dit profondément préoccupé par les combats qui font rage dans l’ouest de la Libye et menacent de tourner au carnage si aucune action n’est entreprise. Le chef de l’ONU a appelé les autorités libyennes à cesser immédiatement tout recours disproportionné à la force contre les civils.
Il a par ailleurs nommé un envoyé spécial pour la Libye. Il s’agit de l’ancien ministre jordanien des Affaires étrangères, Abdelilah Al-Khatib, qui sera chargé d’engager des consultations avec le gouvernement libyen.
« Les organisations humanitaires ont besoin d'un accès urgent maintenant », a de son côté affirmé la secrétaire générale adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires. Valérie Amos mentionne de nombreuses victimes « blessées et mourantes » dans l’attente de secours suite aux bombardements des forces libyennes dans la ville de Misrata, à l’est de Tripoli.