Six téléphones portables alignés devant lui, le président de la Céna (Commission électorale nationale autonome), Joseph Gnonlonfoun reconnaît qu’une véritable course contre la montre est engagée. Si cela ne tenait qu’à son institution, l’élection pourrait se tenir sans problème dimanche prochain, mais il y a un mais :
« Est-ce que nous serons prêts pour le 13 mars avec les nouvelles donnes, c’est ça le problème. La loi qui vient d’être prise complique la situation. La loi dit qu’il il faut enregistrer tous ceux qui veulent voter dans un délai de cinq jours, techniquement cela n’est pas réalisable. Il faut au moins trente jours. Et le 6 avril, le nouveau président doit prêter serment. Donc, on trouvera une solution ».
La solution proposée : faire son possible pour enregistrer le maximum d’électeurs cette semaine, sans aller au-delà. Pendant ce temps, dans la cour de la Céna, le va-et-vient des camions militaires se poursuit.
« C’est un camion militaire qui déploie du matériel sur le terrain. Il emporte des motos et des casques pour la mobilité de nos agents sur le terrain, précise Honorat Adjovi, le rapporteur de la Céna chargé de la communication. Avant d’ajouter, Nous tenterons d’enregistrer les électeurs qui veulent être enregistrés, dans la mesure de nos possibilités et dans la limite de la loi. Et si il y en a encore d’autres, c’est tant mieux, et sinon, on continue, plus de report ».
En attendant, les réunions s’enchaînent. On planche encore sur les modalités et le budget de l’opération d’enregistrement des laissés-pour-compte de la liste électorale.